Province | Sud-Kivu |
Superficie | 3 146 km² |
Taille estimée de la population | 1 165 092 hab. |
(source: Rapport annuel 2020 du territoire d’uvira)
Données géographiques
L’Ordonnance loi n° 21/91 du 28 février 1938, modifié par Ordonnance loi n°67-221 du 03 Mars 1967.
Localisation
Entre 3°20’ et 4°20’ de latitude Sud, 29° et 29°30’ de longitude
Territoires et/ou pays limitrophes:
A l’Est du territoire, on a la Rivière de Ruzizi et Lac Tanganyika, les deux constituent des limites communes avec le Burundi, La Tanzanie et la Zambie.
Climat
Le territoire d’Uvira offre un climat semi-aride. Selon la classification climatique de Köppen Wladimir :
Les entités comme Lubarika, Uvira, Kiliba, Luberizi sont dans la zone tropicale de basse altitude Aw1-3, altitude ne dépassant pas 1000 m. La pluviosité annuelle atteint 1600 mm. Une partie du Territoire d’Uvira est située dans les Hauts plateaux d’Uvira, de Sange et de Katobo qui est comprise dans la zone tropicale de haute et moyenne altitude (entre 1000 et 2800 m) avec une pluviosité annuelle de 1600 mm
Saison
Une période sèche s’étend de Mai à Octobre, pendant laquelle deux ou trois orages amènent un peu de pluie ; la période humide s’étend de novembre à mai.
Type de Sol
Les sols sont très sableux, par endroit sablo limoneux, rarement argilo sablonneux.
Le bassin nord-ouest du lac Tanganyika qui englobe le Territoire d’Uvira est caractérisé par des affleurements des roches très anciennes (Précambrien) et très récentes (Quaternaires).
En bref, un examen morphologique rapide des terres de cette plaine de la Ruzizi qui occupe une grande partie du Territoire d’Uvira suggère la classification suivante : Terres noires du groupe de Tchernozium ; des sols du genre Solontchak et des sols alcalins.
Température
La température moyenne mensuelle de l’air est comprise entre 22,5° et 25°C ; les moyennes mensuelles des températures maxima journalières croissent en fin de saison sèche (30,5° à 32,5° en septembre) tandis que les moyennes mensuelles des températures minima journalières sont les plus faibles pendant la moitié de la saison sèche (14,5° à 17°C en juillet).
L’insolation relative mensuelle oscille généralement entre 35 et 60 % d’octobre à avril et entre 50 et 80 % de mai à septembre, juillet est le mois le plus ensoleillé.
Végétation
Dans le territoire d’Uvira, il existe cinq types principaux de végétation :
Hydrographie
L’hydrographie de la Cité d’Uvira et la plaine de la Ruzizi est caractérisée par plusieurs rivières d’importance variable. La plus importante d’elles est la rivière Ruzizi, reliant le lac Kivu au lac Tanganyika.
Elle récolte les eaux des plusieurs rivières venant des collines du Burundi et de la partie ouest de la plaine de la Ruzizi. En voici les plus importantes en ce qui concerne la partie congolaise : la rivière Luvimvi à Katogota, la rivière Luvubu à Lubarika, la rivière Luvungi à Luvungi, la rivière Luberizi à Luberizi, la rivière Sange à Sange et la rivière Runingu à Runingu en ce qui concerne la plaine de la Ruzizi en Territoire d’Uvira.
Les rivières qu’on rencontre dans la Cité d’Uvira sont : les rivières Kiliba (se jette dans la Ruzizi), Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge sont les trois grandes rivières qui traversent la Ville d’Uvira pour se jeter directement dans le lac Tanganyika.
1. Particularité et richesses du territoire
Particularité Physique
Le territoire est limitrophe à 4 Pays : Rwanda, Burundi, Tanzanie et Zambie. Les deux derniers étant via le lac Tanganyika qui constitue la limite naturelle.
Particularités Culturelles
Pouvoir traditionnel : le pouvoir est détenu par le Mwami qui est assisté par les membres de sa famille qui sont nommés chefs de groupements par le mwami.
Système de parenté : Le système de parenté dans les trois chefferies (Bavira, Bafuliru et de la Plaine de Ruzizi) est le patriarcat. Le père est le chef de la famille et à sa mort il est succédé par son fils aîné.
Le mariage chez les Bavira et les Bafuliru : Actuellement, la dot est discutée entre les deux familles soit en nombre des vaches ou chèvres (chez les Bafuliru) mais souvent elle est convertie en argent (dollars) dont le montant peut atteindre parfois 3.000 dollars américains. Après le versement de la dot, on passait à la cérémonie du mariage
2. Richesses du territoire :
Le sous-sol du Territoire d’Uvira renferme :
Mais tout ceci est inexploité. Alors l’exploitation artisanale y bat son plein. Des kilos et des kilos des produits sont exploités, mais ceci étant fait dans l’informel, aucune statistique n’est disponible sur cela.
A celles-ci s’ajoutent d’autres tribus venant des Territoires voisins (les Bembe du territoire de Fizi, les Banyamulenge des territoires de Fizi et Uvira ; les Banyindu et les Warega du Territoire de Mwenga et les Bashi du Territoire Walungu etc.) d’autres provenant d’autres provinces telles que le Katanga, le Maniema (Bangubangu, Babuyu de Kabambare), l’Equateur, le Bas Congo, etc.
Le FULIRO est une langue parlée de Kiliba à la rivière Ruvimvi. Le KIJOBA est une langue parlée de kalyamabenga à la Sanza, jadis frontière entre Vira et Bembe. LE KIVIRA est une langue hybride issue de la rencontre du Fuliru avec le Kijoba qui est parlée depuis Kalyamabenga jusqu’à la Kiliba. D’autres langue comme le Mashi, le Kibembe, et le Kinyerwanda (Kinyamulenge) y sont parlées mais de façon secondaire. Particulièrement le Swahili est celle qui unit tous ces groupes et est la langue la plus parlée.
L’agriculture est l’activité principale de la population en Territoire d’Uvira. Celle-ci se rend en dehors de la Cité, spécialement en groupement de Kijaga, Kalungwe, Kitundu, Kabindula, Katala, Kagando et Muhungu où elle a des champs. L’agriculture vivrière constitue le monopole de cette activité agricole.
A côté de l’agriculture s’aligne un élevage extensif de boeufs, porcs, chèvres et de la volaille. Le petit et grand commerce occupe aussi une portion importante de la population. La vente des produits agricoles et des produits de première nécessité en provenance de Bukavu, Burundi, Tanzanie et Zambie constitue le circuit commercial de la population en Cité d’Uvira et de ses environs.
La pêche se pratique principalement dans le Lac Tanganyika, de façon artisanale. Les espèces des poissons capturés sont ; Le tilapia, Mikeke, Frétins ou Sardines, Capitaine silures. La pêche industrielle est inexistante et les gros poissons restent éternellement dans le fins fonds des eaux du Lac.
Pour les importations, les 9 premières marchandises clés à l’importation sont les suivantes : Farine de froment, Sucre de canne, Riz décortiqué, Sel iodé, Huile végétale, Tomates, Piles, Parties et accessoires des véhicules et véhicule.
Accessibilité du territoire
Routes | Oui |
Voies aériennes | Non |
Biefs navigables | Oui |
Train | Non |
La Route Nationale N°5
Est l’unique route principale qui relie la Cité d’Uvira à la ville de Bukavu au Nord via les escarpements de Ngomo malheureusement non entretenus et au Sud elle relie Uvira à Kalemie en passant par Baraka et Fizi. Cette RN5 est en grande partie en mauvais état.
Le Port de Kalundu
Est le 2ème Port international congolais situé à l’Est du Congo sur le lac Tanganyika. C’est un port international par ce qu’il connecte la RDC aux pays voisins. Citons : le Burundi, la Tanzanie, et Zambie.
Malheureusement ce port qui pourtant fort nécessaire à la province et au territoire vu son emplacement stratégique n’est pas entretenu. Même le dragage nécessaire à l’accostage des bateaux n’est pas fait. En conséquence, la quai est presque toute couverte de sable, et les armateurs préfèrent, ou plutôt se voient contraints d’aller accoster dans des ports privés.
Le chemin de fer du grand Lac
A été construit en 1902 en sigle « C.F.L » et sa longueur était de : 78 km de parcours. Des voies ferroviaires, il n’existe plus que des hangars abandonnés et des rails sont utilisés pour les poteaux, facilitant ainsi le passage des câbles électriques dans les quartiers et avenues et les rames rouillées dont plus de 90% ont été volés pour être utilisés sur les toilettes rustiques ou fosses arabes. Bien sûr, le chemin de fer n’existe plus et le train non plus.
Africel | Non |
Airtel | Oui |
Orange | Oui |
Tigo | Oui |
Vodacom | Oui |
Ces 4 réseaux de télécommunication fonctionnent correctement dans la cité d’Uvira. Mais plus on s’en éloigne, moins on reçoit le signal. Particulièrement en plein pleine de la Ruzizi, le signal est juste inexistant.
Parcs | Oui |
Jardins botaniques | Non |
Jardin zoologiques | Non |
Chutes d’eaux | Non |
Sites touristiques | Non |
Sites sacrés | Non |
Autres (à préciser)
Ces sites cités ci-haut constituent des attraits touristiques. Malheureusement, tous ces sites ne sont ni construits, ni aménagés et ni réhabilités.
Le Jardin botanique appartient au Centre de Recherche en Hydraulique (CHR). Horsmis le CRH, les autres lieux sont tous éloigné du centre du territoire. Avec le temps, des photos seront fournies.
La faune des mammifères et des oiseaux exotiques qui peuplaient la vallée de la Ruzizi et les hauteurs des collines environnant cette vallée a été décimée depuis longtemps par la population en quête de bois de chauffe. Les espèces qui ont pu échapper au massacre se sont réfugiées au Burundi spécialement les espèces vivant dans les zones aquatiques. Citons entre autres : les antilopes, les hippopotames, les crocodiles, les oiseaux aquatiques qui se sont réfugiés dans la réserve de la Rusizi (ou Ruzizi en swahili) de l’Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) du Burundi. Au lac Tanganyika, la faune piscicole, l’une des plus riches et des plus diversifiées du monde est constituée de plus de 400 espèces des poissons dont plus de 70% d’elles sont endémiques spécialement dans la famille des poissons Cichlidae qui vivent principalement dans la zone côtière. Ces poissons, avec leurs prédateurs constitués des grands poissons communément appelés Sangala ou capitaine sont d’une grande valeur économique avec un potentiel de 200.000 tonnes de prise par an pour toute la cote congolaise.
Source : Monographie du territoire d’Uvira, Octobre 2009.
La cité se développe et la demande en énergie croit, alors que l’offre de l’énergie de la SNEL décroit ou au mieux stagne. Nombreux sont les activités qui sont bloquées par manque d’énergie. La scierie, les acticité nécessitant la conservation des produits, l’artisanat et autres. Une offre d’énergie, peu importe la nature privée ou publique de l’offreur serait rentable vu la demande chaque jour élevée des ménages et entreprises. D’ailleurs c’est l’une des raisons pour lesquelles la vente des groupes électrogènes et des panneaux solaires fleurit dans la cité et la construction de microcentrale-hydroélectrique croit dans les milieux ruraux. Le rapport 2014 dénombre 13 microcentrale-hydroélectrique et générateurs collectifs (7 microcentrales et 6 générateurs collectifs) sur le territoire dont 5 sont en construction, 6 sont opérationnels et 2 sont en panne. En attendant, nombreux sont les entrepreneurs qui cherchent à investir mais dont les activités nécessite le stockage et la transformation mais sont limités par la fourniture d’énergie.
L’offre de l’eau potable cause problème, et c’est seulement un pourcentage faible de la population qui est desservit en eau potable. D’après le Président de la FEC, seulement 1% de la population du territoire a accès à l’eau potable de la Regideso.
Mais pour tout ceci, un travail colossal doit être fait en amont. En effet, les opérateurs économiques sont confrontés à une multiplicité des taxes combinée à une hausse de ces dernières. Si on ne considère que la douane, l’arrêté du président qui propose 4 services à la douane n’est pas respecté. Actuellement, et d’après ces opérateurs économiques de la FEC/Uvira, 27 services sont à la douane, au mois au Port de Kalundu. Et chacun de ces services cherche à se faire payer une taxe. Cela décourage l’entrepreneuriat dans le territoire d’Uvira.
Aussi, les infrastructures sont en très mauvais état. Les taxes sont perçues par les services de l’Etat, mais les retombées ne sont pas visibles. Les opérateurs économiques se plaignent du fait qu’Uvira n’est toujours pas une ville pour pouvoir gérer ses recettes afin de travailler pour la population. Répondre à Bukavu sur tous les points, vu le statut du territoire, semble inefficace pour booster le développement et créer des opportunités d’investissement. (les dires de ces opérateurs).
Source : Entretien avec les opérateurs économiques et les responsables du territoire
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